Depuis une quinzaine d’années, le trafic mesuré en nombre de mouvements (atterrissages et décollages) a d'abord diminué puis a progressé légèrement depuis 2010. Il y a eu 49.000 mouvements en 2015. Le nombre de passagers a par contre fortement augmenté, surtout depuis l’ouverture de la plateforme aux compagnies low cost en 2004. Les avions sont plus gros et mieux remplis, ce que traduit l’évolution du nombre moyen de passagers par avion (l’emport). L’emport sur Nantes Atlantique est de 89 en 2015, il peut encore beaucoup progresser quand on le compare à celui des autres aéroports similaires.
Les avions sont plus gros et mieux remplis : l’emport (le nombre moyen de passagers par avion) explique la différence entre les deux courbes. Cet emport s’accroit régulièrement sur tous les aéroports. À Nantes, il est de 89 en 2015, inférieur à la moyenne des aéroports européens de même taille : il reste des marges de progression.
En 2015, l’emport est de 100 à Bordeaux, de 95 à Toulouse, par exemple.
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A Nantes, un emport faible en comparaison de celui d’autres aéroports comparables en Europe
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Extrait du rapport CE Delft, p.32 :
« Il apparaît clairement que le nombre moyen de passagers (emport) des vols de NA, arrivées et départs (entourés en rouge) est l’un des plus faibles des aéroports européens dont le nombre de passagers est comparable. Cela signifie que le nombre de passagers sur NA peut augmenter en faisant fonctionner des avions plus gros, sans avoir besoin de pistes supplémentaires. » |
Nombre de passagers par an |
Le nombre de passagers est effectivement conforme, voire supérieur, aux prévisions effectuées en 2006 pour l'enquête publique, ceci du fait de la politique d'ouverture de l'aéroport aux compagnies low cost depuis 2004.
Le trafic mesuré en nombre de mouvements d'avions (les atterrissages + les décollages) est, lui, très inférieur aux prévisions effectuées en 2006 car le fait que les avions soient plus gros et mieux remplis n'a pas été pris suffisamment en compte dans les prévisions.
La croissance de Nantes Atlantique s’est faite ces dernières années par le low cost : Ryanair, Easyjet, plus récemment Vuelling, et Volotea, qui vient de créer à Nantes un véritable pôle low cost. Ils ont amené de plus gros modules, avec des remplissages très supérieurs. Les autres aéroports très ouverts aux low cost ont connu une croissance similaire (Beauvais, Bordeaux par ex).
Depuis 2006, 50 lignes ont été ouvertes… et quasiment autant ont été fermées. Ryanair a réduit ses vols tandis qu'Easyjet et Vueling en ont ajouté ; Volotea a créé une base mais son modèle n'est pas forcément pérenne. Les compagnies low cost ferment souvent leurs lignes au bout de 2 ou 3 ans car après elles ne bénéficient plus d'exonérations avantageuses (80 % d’exonération la 1ere année, 60 % la 2e et 10 % la 3e). Exemples : Ryanair vers Londres, Flybe, Air Aaran, Air Mediteranée, Corsair Fly...
L'essentiel des données publiées sur le trafic aérien concerne les mouvements commerciaux. Dans les aéroports d’une certaine taille, le trafic non commercial est très marginal (à Toulouse par exemple en 2015, 11 000 mouvements non commerciaux sur 92 000 au total, soit 12 %). À Nantes par contre, le trafic non commercial (petits avions privés d'affaire et aéroclub), même s'il décroit, est encore important. En 2015, les 19 000 mouvements non commerciaux représentent 28% du trafic à Nantes Atlantique
Source : www.aeroport.fr
Voir aussi les fiches techniques n° 1 : Capacité et n° 5 : Compagnies low cost
Mise à jour du 05/05/2016