La commission d’expertise scientifique: Les experts de cette commission ont été nommés par les ministres Batho et Cuvillier en décembre 2012, suite à la réserve formulée par la commission d’enquête publique loi sur l’Eau de 2012. Elle avait pour mission de valider la méthode de compensation environnementale proposée par AGO-Vinci et l’État.
L’avis de cette commission est formel : il invalide la méthode de compensation1. Il formule douze réserves explicites et sérieuses d'ordre général pour les 4 premières, sur l' application de la méthode au dossier NDL, pour les autres
1. Non adéquation de la méthode avec la disposition 8B-2 du SDAGE Loire-Bretagne.
2. Excessive complexité de la méthode utilisée.
3. Nature et valeurs des coéfficients de compensation injustifiés.
4. Risque d'échec prévisible des mesures de compensation proposées, délai excessif de l'efficacité de leur mise en oeuvre.
5. Analyse non pertinente de la qualité physico-chimique des eaux et de la fonction biogéochimique des ZH humides.
6. Analyse insuffisante du fonctionnement hydrologique quantitatif.
7. Importance sous-estimée du ralentissement des crues.
8. Caractérisation initiale insuffisante de la biodiversité.
9. Difficulté d’appréciation et incertitudes sur la faisabilité des mesures de génie écologique.
10. Incertitudes sur la mise en œuvre des mesures de compensation.
11. Insuffisance de l’engagement formel des maîtres d’ouvrage à l’obligation de résultat.
12. Absence de suivi satisfaisant des mesures de compensation.
La conséquence de cette invalidation c’est que l’avis « favorable avec réserves » rendu par la commission d’enquête publique devient un « avis défavorable »; le Gouvernement n'a pas arrêté le projet pour autant.
La mission agricole : mise en place à la demande du Ministre de l’Agriculture fin 2012, constituée de hauts fonctionnaires des ministères de l’agriculture et de l’environnement. Son but était de comprendre les impacts du projet sur l’agriculture et de faire des propositions concernant la consommation de terres agricoles.
Elle a rencontré une quinzaine d’agriculteurs impactés, l’Adeca, les syndicats agricoles, des élus etc. qui ont dit à quel point l’agriculture a été peu prise en compte depuis le débat public et exprimé leurs inquiétudes quant au statut des terres et l’obtention des aides PAC. Ses conclusions : maintien des aides PAC en 2013 et vœux de réduction de la consommation de terres agricoles.
La commission du dialogue conclut que le transfert sera un jour nécessaire pour des questions de nuisances sonores2, elle demande toutefois plusieurs études « pour éviter que des chiffres insuffisamment fondés par les partisans comme les opposants, ne continuent de circuler». La plupart ont été conduites, comme indiqué ci-après. Aucune étude de l’État n’a été menée de façon contradictoire ni transparente, contrairement aux engagements du Ministre des transports F Cuvillier3. Les sujets PEB (Bruit) et Coût du réaménagement de Nantes Atlantique ont fait l’objet de contre études (CéDpa, Atelier citoyen).
Dans de nombreux domaines (mesures compensatoires, saturation, risques, consommation d’espaces agricoles…), la commission a estimé ne pas avoir la capacité scientifique et technique pour apprécier les approches présentées. Elle a souligné aussi le fait qu’elle n’avait surtout pas le mandat pour le faire. Enfin, la commission avait transmis à la Direction Générale de l’Aviation Civile un ensemble de questions posées par le CéDpa suite à l’expertise CE Delft. La DGAC n’ayant pas répondu, ces questions ont été purement et simplement omises du rapport.
La mission du Commissariat général à l’environnement et au développement durable (CGEDD) : en janvier 2016, la Ministre de l’Environnement Ségolène Royal demande une mission d’expertise sur le dossier NDL, notamment sur la question des alternatives possibles au projet. Le rapport de cette mission a deux conclusions principales :
1) le projet de NDL est surdimensionné, une seule piste suffit (ndlr : cela devrait remettre en cause la DUP4)
2) il y a une seule alternative à ce projet, c’est Nantes Atlantique rénové.
Au-delà de ces informations principales, il y a beaucoup de choses dans ce rapport.
Certaines confirment ce que nous disons depuis longtemps :
D’autres conclusions contestent ce que nous disons et globalement, dans le rapport, la solution « NDL plus petit » est valorisée par rapport à « NA rénové » :
La conclusion est intéressante : le CGEDD demande une tierce expertise sur les PEB et les coûts, dans un délai court. Cela rejoint notre demande d’expertise indépendante. En effet sur ces deux points cruciaux, les conclusions de la DGAC d’une part, du CéDpa et de l’Atelier citoyen d’autre part, sont opposées. À cause du refus de l’État d’engager cette expertise indépendante, nous en sommes en avril 2016, au même point que le 27 novembre 2013, quand le préfet a refusé que les échanges se poursuivent5. L’expertise indépendante que nous demandons signifie :
Le CéDpa et l'Atelier citoyen ont demandé un rendez-vous avec les inspecteurs pour comprendre certaines de leurs positions et poursuivre leur travail d'analyse : pas de réponse à ce jour (comme presque toujours...).
Mise à jour du 09/05/2016
Communiqué de presse des associations ACIPA, CéDpa et ADECA et du collectif de pilotes – Dimanche 15 décembre 2013
Nous ACIPA, CéDpa, ADECA et collectif des pilotes tenons à :
1- Dénoncer la concertation qui n’a lieu que dans la forme.
2- Souligner l’impossible confiance envers un État qui est juge et partie.
Comment peut-on imaginer que des fonctionnaires, aussi compétents soient-ils, puissent aboutir à des conclusions contraires aux attentes de leur hiérarchie et des décideurs politiques qu’ils côtoient, en particulier le premier ministre ?
Des exemples très concrets :
La DGAC estime que dans 18 ans, les avions sur Nantes seront ceux d’aujourd’hui alors que de nouveaux modèles, deux fois moins bruyants, sortent d’ici 2 à 4 ans…
Elle estime qu’il faut pour Nantes des aérogares dix fois plus coûteuses que celles récemment construites ailleurs, tout en admettant que cela se discuterait avec le concessionnaire.
Elle maintient ses hypothèses de croissance du nombre de mouvements alors que la réalité les a de fait démenties : le plan d’exposition au bruit actuel tablait sur 110 000 mouvements à l’horizon 2010 alors que le chiffre réel de 2012 n’est que de 64 000. Et sur les 11 premiers mois de l’année 2013, le nombre de mouvements baisse de 2%...
3- Rappeler la faiblesse du dossier sur le plan environnemental
Les scientifiques (commission spécifique et CNPN) ont souligné l’insuffisance du diagnostic initial et invalidé la méthode de compensation. C’est pourtant sur cette même méthode que l’État entend prendre ses arrêtés. Il n’a d’ailleurs pas l’intention de représenter ses « améliorations » aux mêmes scientifiques, jugés trop sévères sans doute et bien encombrants !
Nous le réaffirmons au nom de la loi sur l’eau et sur la protection des espèces protégées : une zone aussi riche et remarquable que le bocage de NDL, vaste zone humide en tête de deux bassins versants ne doit pas être détruite car elle n’est pas compensable.
Nous demandons au gouvernement
Nous demandons aussi aux politiques et autres « décideurs » locaux de comprendre que leurs mensonges répétés et leurs appels au démarrage des travaux ne font qu’aggraver le fossé qui se creuse chaque jour avec les citoyens, écœurés par la gabegie financière et les petits arrangements entre amis.
Le CéDpa, qui est très soucieux de la bonne utilisation de l'argent public en cette période difficile et qui s'est réjoui de faire rentrer 876 599 € d'avances illégales consenties à AGO dans les caisses de l'Etat et des collectivités locales, s'étonne de la décision du Président de la Région de lancer une campagne publicitaire, payée par le contribuable, pour demander l'évacuation de la ZAD.
Est-ce bien dans les compétences de la Région ?
Est-ce une utilisation normale et régulière de l'argent public ?
Le CéDpa demande à M. le Préfet de bien vouloir exercer son contrôle de légalité. Et rappelle à M. Retailleau qu'il serait plus utile de regarder enfin le fond du dossier de Notre Dame des Landes, du point de vue économique et financier, ce qui devrait être la première préoccupation d'un élu responsable.
Vous pouvez agir vous aussi !
Le CéDpa invite les élu-e-s et les citoyen-ne-s à interroger Monsieur le Préfet de Région sur la légalité de la campagne de communication de Bruno Retailleau, en utilisant si besoin la base du courrier de ce lien :
http://aeroportnddl.fr/articles.php?lng=fr&pg=762
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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