Communiqué de presse - Notre Dame des Landes, le 08 avril 2015
Suite au classement "sans suite" des plaintes déposées après la manifestation du 22 février 2014
Les membres de la Coordination des opposants au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, présents à la réunion du 8 avril 2015 à Notre Dame des Landes, s'indignent du classement sans suite des plaintes contre la police déposées par les six blessés du 22 février 2014 à Nantes.
Ce classement sans suite signifie exactement que le fait, pour des fonctionnaires de police, de blesser ou mutiler à vie des manifestant et des journalistes, ne mérite même pas instruction par un juge ayant mission de le faire.
Alors que des milliers de photos ont été prises le 22 février, est-il crédible, hors enquête par un juge d'instruction indépendant, que toute identification des auteurs soit impossible ? Alors que des photos ont servi pour repérer des dizaines d'individus, afin de les juger en comparution immédiate, avec des sanctions exorbitantes, hors de toute juridiction connue !
Ce classement sans suite est un blanc-seing à l'usage tous azimuts, par la police, des armes les plus dangereuses, hors de toute légitime défense !
C'est un blanc-seing à l'obstruction du travail des journalistes !
C'est une garantie d'impunité, c'est un permis de mutiler, voire de tuer (comme à Sivens) que l'État donne à ses gardiens ! La France s'indigne pourtant bien fort des dérapages aux USA...
Par ce classement sans suite, le pouvoir condamne une fois de plus les citoyens à douter de cette justice qui refuse de les protéger.
Nous poursuivons notre soutien aux blessés et nous joindrons à leurs efforts pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de leurs mutilations.
Ajout 6/05/2015 : Communiqué commun Ligue des Droits de l'Homme, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature
Ligue des droits de l’Homme
Syndicat des Avocats de France
Syndicat de la Magistrature
Communiqué de presse
Pour le droit à la vérité et à la justice
Nantes, le 5 mai 2015
Le parquet de Nantes a classé sans suite les plaintes déposées contre x, à la suite de la manifestation du 22 février 2014, par six personnes s’estimant victimes de violences policières. Malgré cette décision, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France et le Syndicat de la Magistrature souhaitent qu’une instruction soit ouverte sur les événements survenus.
En effet, il ressort d’éléments qui ont été rendus publics, que, d’une part plusieurs personnes ont été gravement blessées, dont trois jeunes manifestants à l’œil (l’un l’a perdu) ; et que, d’autre part, plusieurs des différentes armes (flash ball, lanceur de balle de défense, grenades,…) mises à la disposition de la police ont été utilisées au cours de cette manifestation.
Comme nous le soulignions encore en novembre dernier, quand une opération de maintien de l’ordre se termine par une atteinte corporelle irréversible, connaître les conditions dans lesquelles les forces de police ont opéré est légitime. C’est pourquoi nous demandons que la vérité soit établie sur les manières, circonstances et conditions dans lesquelles chacune des personnes blessées l’a été, que les responsabilités soient recherchées et par conséquent la justice rendue.
Par-delà, nous disons qu’il faut faire cesser l’instrumentalisation consistant à considérer a priori « les manifestants » et « les policiers » comme des adversaires. En outre, nous réaffirmons que pouvoir contester collectivement ce que l’on estime être injuste, c’est exercer une liberté publique fondamentale. Manifester publiquement est une des nombreuses formes d’expression de la citoyenneté et de la démocratie ainsi que de leur apprentissage. Elle ne doit pas conduire à une mise en danger.
L'étude du cabinet Ernst & Young commanditée par la CCI est basée sur un agrandissement de la surface de Nantes Atlantique tel que la DGAC l’a estimé, avec notamment un prolongement de la piste de 700 m vers le sud.
C'est cet allongement qui pourrait poser problème par rapport aux exigences de Natura 2000. En réalité, il est totalement inutile ! Il relève d’un ensemble de propositions et de chiffrages de la DGAC destinés à augmenter artificiellement le coût d’un réaménagement de la plateforme.
La plus grande des deux pistes du projet de Notre Dame des Landes fait 2900 m comme celle de Nantes Atlantique. Elles pourraient être prolongées mais ce n’est prévu qu’en 2058 !
Par comparaison, l’aéroport de Nice a des pistes de 2900 m et 12 millions de passagers par an…
Les réaménagements à envisager à Nantes Atlantique restent aisément à l'intérieur de l'emprise de l'aéroport actuel rendant inutile toute enquête publique. Les travaux peuvent démarrer rapidement comme l’indiquent les premières conclusions de l’Atelier citoyen.
De plus, si l’aéroport était transféré (et sa piste maintenue pour Airbus), ce ne seraient pas 15 000 mais au plus 4 000 personnes qui seraient susceptibles de s’installer. Ou alors, il faut modifier le PLU de Bouguenais et supprimer des terres agricoles et/ou densifier massivement des quartiers existants.
Enfin, quant au lac de Grand Lieu, le professeur Marion du CNRS, conservateur de la réserve pendant 23 ans, beaucoup plus qualifié en écologie que les salariés du cabinet Ernst & Young, a clairement pris position : le pire qui puisse arriver serait le départ de l'aéroport car il s'en suivrait une urbanisation massive, totalement incompatible avec l'équilibre du biotope du lac.
Lire aussi
Communiqué EELV Pdl : http://elus-pdl.eelv.fr/c_presse-une-etude-independante-pour-une-optimisation-de-nantes-atlantique-pas-pour-un-agrandissement/
Communiqué des Naturalistes en lutte : La CCI découvre le droit de l'environnement
Une étude juridique a été réalisée à la demande de la Chambre de commerce et d'industrie des Pays de la Loire pour montrer de quelle manière il serait possible de procéder en cas d'extension de l'aéroport de Nantes-Atlantique.
Les extraits mis à disposition du public montrent une fois de plus qu'une telle extension est tout à fait possible, appuyée par la nécessité d’encadrer cette extension par de solides évaluations environnementales au titre des études d'impact et de Natura 2000.
L'évaluation d'incidences Natura 2000 permettrait de qualifier précisément et d'évaluer les risques pour l'avifaune du Lac de Grand-Lieu, risques qu'il faudra comparer à la destruction directe d'une zone humide de plusieurs centaines d'hectares à Notre-Dame-des-Landes, et ses importantes populations d'espèces protégées. D’ores et déjà, l’universitaire Loïc Marion, un des grands experts du lac de Grand- Lieu a fait savoir que le fonctionnement actuel de l’aéroport ne posait pas de problème. La réalisation d'une telle évaluation permettra d'espérer que les intérêts environnementaux susceptibles d'être lésés par l'extension de l'aéroport de Nantes-Atlantique fassent l'objet de mesures d'évitement, de réduction et éventuellement de compensation, d'une manière beaucoup plus satisfaisante que le travail bâclé réalisé pour le projet de Notre-Dame-des-Landes.
Ainsi, on pourrait mettre face à face les inconvénients environnementaux de chaque projet, et choisir celui qui aurait le moins d'incidences sur les milieux naturels. Dommage qu'il ait fallu attendre plus de 10 années pour obtenir les prémices d'une étude qui aurait dû être réalisée dès le début. Pour l’heure, on ne peut que se réjouir de voir que la CCI partage le point de vue des Naturalistes en lutte sur l’importance du respect des procédures et la valeur des protections liées aux sites Natura 2000.
https://naturalistesenlutte.wordpress.com/
Structure associative indépendante et non politique, étudiant les conditions et les solutions de maintien de l’aéroport existant à Nantes, l’Atelier Citoyen recueille toutes les études et les analyses portant sur l’optimisation et le maintien de cette infrastructure.
Il y a quelques semaines, la CGT révélait une étude privilégiant l'aménagement de Nantes-Atlantique pour la préservation de l’emploi et contre les conséquences sociales et économiques d’un transfert. Cette étude est détaillée, et son argumentation est bien développée.
Ces derniers jours, la CCI des Pays de Loire nous dévoile à son tour les conclusions d’une étude réalisée par le très réputé cabinet d’audit Ernst & Young. Mais l’étude complète n’est pas diffusée.
A ce stade, l’Atelier Citoyen est perplexe et pose quelques questions :
L’Atelier citoyen étant ouvert à tous, nous invitons les experts d’Ernst & Young et de la Chambre de Commerce à rendre publique cette étude et à participer au prochain Atelier Citoyen qui aura lieu le 22 mai à 20h, à l’ancienne Gare de l’État sur l’Ile de Nantes.
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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